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772 COMPTES RENDUS 10
mćme symptoine de la nouvelle ćpoque ct surtout des frontićres historiques de la iitterature. D'allieurs, c'est vers une telle classlficatlon qu’invitent les -ą llvres populalres * avec leurs traits spćciflques bien connus, ilvrcs dont les caractćristiqucs out etć si minutieusement anai)ses par Aicxandru Du{u, aussl blen dans ce llvre que^dans d'autres ćtudes^
Dun Interet particulier est aussi le point dc vue sur le roinantisme quc 1’autcnr exprlme fernicmcnt-: «Le romantisme est le dćbut d'une ćpoque de transfonnatious; ii sc definit par rapport au passfc, parce qu’ii rejćtc le nćoclasslclsme qui ą. portć jusqu'anx 11-mites le message de la Renaissance et ciierche des ailićs, autres que i'Autiquitć, mais aussi par rapport k sa succession marquće par des “ćcoles” et des “courants” ćtayćs surtout sur le jeu de l ima giną tion .... C’est justement griice a ces dlfferenls contacts lntcllectuel> et surtout aux traditious propres que le romantisme a acquis des traits specifiques daus lc cadre de chaąne cuiture » (p. 53). Aprćs avoir citć la classification bien connuc du romautiscuą ouest-europćen (Henry H. H. Remak, West European Romanticism. Dcfinitioii and Scope dans Literaturę. Method and Perspectiue . *. 1973) 1'auteur soullgue quc lc roinantisme rou-main, par ses traits structureis est plus pres du romantisme cspaguol et itaiien, et qu’U est notammentt un romantisme patriotlque, politique, pratląuc ». Les probićmes du romantisme en gćnćrai et du romantisme roumain en particulier, forment 1'objct de noinbreuscs reclierehes qui favorisent une meilleure salsie des dlrections princlpaies les plus dynamiques dc l*e\olu-tion de la science de la Iitterature, des annćcs ’70— *80; et surtout gr&ce k la science mar\iste de la iittćraturc. Les rćsultats obtenus rcjćtcnt les rcprćsentations conservatrlces sur le romantisme ct marquent une modification dans la comprćiicnslon dc son essencc csthetico-idćatique, de son r6ie social historique et iittćraire muitilatćrai. Ce qui est remarquable dans la conccption d’Aiexandru Du{u est le fait d’avoir mis en premier plan, k juste titrcr les liens inlernes du romantisme avec Tidće des modeies et des structures dans les processus littćraires.
L’importance de la conccption d’Aiexandru Dulu sur les « modćles » et les « structures » se dćflnlt surtout dans les parties de son ćtudc dediees aux relations rćciproques ou bien aux diffćrents phćnomenes et courauts manifcslćs dans la littćrature roumaine, Ses idees thćoriques s’ćtaycnt sur i’anaiyse concrćtc des processus littćraires ct* cuiturcis.
Arrćtons-nous, par excmpic, sur sa position face k la formule inftucnce-rćception dans la rechcrche comparee des littćratures nationaics, d'un phćnoinćnc, ou d’unc seulc ceuvrc. L’auteur affirme: * Afin de comprendre pourquoi le diaiogue entre dcux cuitures a ete bioque ou intensifić ii est insuffisant d'lnventorier les connaissanccs que les dcinc partenaires ont eu, l’un dc Tautre: le phćnomćne ne s’expiique pas sl nous appliquons le moeanisme influenc e-reccptlon ... Ce qul importe, c'est dc rćcapitułer ce quc nous connaissous sur ‘Tautre" k un moment donnć et ce que le rćceptcur attendait de la part de son partenaire; mais, dc cette manićre nous n’avons rćalisć que le premier pas. Ii nous Jcste a identifier les “con-cepts clć" et T“image dominantę" appartenant k la culture de chaque socićte pour apprecier ensuite la dose de mirage ou de refus comprlse dans Tt image » qu’on se forge dc ‘Tautre" (p. 69).
Les voles vers ce t plus ioln », vers les t concepts clć » et les images domlnantes sont di-verscs^ Mais, toutes les approchcs dependent de Tinformatlon nćcessaire sur Tćvoiution histo-rique, sur la dynamique des Idćes et de la structure des partenaires, des vaieurs mises en comparaison. Le livre que nous disentons tćmoigne de la yeridicitć dc cctte lol. Son auteur possede une Information aussi vaste que varlće aliant des faits de stricte exactitude bibllo-graphique concemant Tćdition d'un livre, jusqu'aux gćnćraiisatlons et aux annlyses thćori-ques portant sur des probićmes mćthodoiogiques csscnticls de la science de la littćrature. Ce riche «intćrleur • rend 1’horizon de sa recherchc cncore plus iarge, imbrlquant les medi-tations et les conclusions personnellcs dans le cadre genćral du problćme anaiysć. Tous ces aspeets peuvent ćtreTcmarqućs tant dans les chapitres que nous venons d'analyser quc dans Imaginea celuitalt: relalórile cóldtorilor (L9magc dc Tautre: les relations des Voyageurs) (p. 69—96), dans Imaginea omului exemplar: Infelepiul fi caoalcrul {L’image dc Thomme exein-plaire: lc sagę et le chevaiier) (p. 97 111), dans Percepcrea reciprocd (La perccptlon rćciproque)
(p. 112—138), ainsi que dans la deuxićme partie de Touvrage.
II y a des difflcultćs k prćvoir k ce moment les rćsultats de Tćvoiution dc ia conccption sur les « modeies et les structures cuiturcis », exprimće aujourd’hui dans des nombreuses etudes (plus anciennes et de datę rćcente) portant sur les relations entre les differentes .cuitures nationales. Ce qui est certain, cłest que cctte conception. ćvoluc simuitanćment et en etroite liaison avec les dlrections fondamentales de la littćraturc comparee stlmuiant ainsi Taccom-płissement de sa tdche princlpalc: une hlstoire gćnćrnle et oomparćc de la Iitterature uni-verseiie, dćilvrće du provinciallsme et de Tćlltismc, des prćjugćs ldeologiques et des cloi-sons mćthodologiquc$ des t modćies $ hćritćs du passć.
IIja KoneiA (Sofia)
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