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3 UN DEBAT : LES MENTALTTES COLLECTIYES 633
iivec l’idće plus ancienne de gouverner; et pourtant, il y en a un. Le tout pourtant modelć en d’autres clichćs mentaux conformćment k l’ćvolution enregistrće par la pensće humaine.
Si nous nous arretons aux manifestations artistiąues, ce qui frappe o’est la rćpćtition de certains themes comme celui du combattant k cheval, ainsi que celui de la maniere de rendre la composition; cela s’observe siu1 2 3 4 5 6 7 certains monuments religieux et funćraires che/ des peuples differents et situćs & grandę distance, dansle temps, lesuns des autres (par exemple— le cavalier Ihrace et le guerrier viking). Comment s’exj)lique-t-il ? Le motif implique-t-il une conception indo-europeenne gśnćralement repan-due? S’agit-il d'une crćation spirituelle d’une conception sur la vie et la mort de certains peuples dont le niveau de dercloppement socio-ćconomique se reseemble, ou bien il est question d’un modele assimilć et adaptć? On peut retenir quelque ehose de chacune des trois hypotheses. Une prćcision certe s’impose. Les formes de la pensće et les valeurs culturelles corres-pondantes ont un caractere liistorique. Elles dependent de plusieurs fac-teurs tels : le cadre social-institutionnel, le milieu gćographique, le temperament des peuples, le climat spirituel etc ... C’est ainsi qu’on peut expli-quer pom'quoi au Mo.ven-Age, les memes vertus morales — la modestie, le courage, la fidślitó — avaient d’autres acceptions en Orient qu’en Occident. Les formes de gouvernement despotique oriental ont dóterminć une quasi-confusion de la modestie avec 1’humiliation et le manque de confiance dans les propres forces. Par-dessus tout, faits et gens, planait la yolontć divine et celle du souverain. Par contrę, en Occident il n’y avait pas de contradiction entre la modestie et l’aspiration vers les hauteurs. Des differences de mentalitć concernant certains concepts peuvent etre constatćes tout aussi bien d’une ćpoque & 1’autre. Les etats d’ame de l’individu de l’Antiquite ne peuvent plus etre retrouvćs che/ notre contem-porain, móme si les symboles exprimant des realitćs historiques semblent etre les memes ou seinblables. Le symbole nieme avait une autre raleur, dans le temps. 11 apparaissait aux hommes comme un acte vórid'que par 1’intermśdiaire duquel on pouvait agir sur l’existence 8,
Les contes de fees et les lćgendes ont fait venir jusqu’& nous le lan-gage symbolique des temps passćs, avec leur signification premiere 8. Les scenes de chasse, tres frćquentes dans la litterature populaire et ayant le róle de dćclencher l’action, sont associćes par Pierre (Jallais au mythe de la fśconditć 8 prćsent dans toute 1’idćologie indo-europóenne et dćte-nant des sens multiples: crćation, continuitć, abondance, prospćritć.
Sur le territoire de la Roumanie, la premiere reprósentation d’une scene de chasse assoeiće & une divinitedu type Ktistes ou inrictus, connue jusqu’& prcsent, c’est «le cavalier thrace-chasseur »9. Pour róaliser ce type
• Al Gallus, A Biofunctlonal Theory of Rellgion, Chap. Myth as Adaptloe Trulh, In Current Antliropology», oct. 1971, Boston, Master proof.
S. Ispas, About the Ballad of the Snake In Rouwanian Folklore, II* Congris Interna-
Itonal de Thracologte, Bucarest 4—10 sept. 1976, Rćsuinćs des rapports et Communications.
• P. Gallais, Le sang sur la nelge (le eonie et le rivc), * Cahiers de civillsation mćdievale *,
Unfverslt6 de Poitiers, 1978, XXI, p. 37-42.
• G. Kazarow, Thrakische Relter-Epttele, R. E. Suppl. III, 1918, col. 1141 — 1143,
C. Scorpan, Caoalerul Trać, Constanla, 1967, p. 3. Le hćros apparait sur les monuments
d es slfeclcs II et III tant sur lc territoire dc la Roumanie que sur celui de la Bułgarie.
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