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que peu k se manifester : sur la base des śvaluations actuelles, la croissance de 1’OCDE dans son ensemble devrait attęindre environ 2,5 % en 1986 et 1987, solt un peu moins"qu’en 1985. Que s’est-il passś pour que la stimulation escomptable ne se soit pas manifestśe ?

La baisse du prix du pśtrole, forte en dollars (40 %), encore plus forte en ścus (plus de la moitiś) a indis-cutablement rśduit la facture pśtroliśre des pays occi-dentaux : pour la CEE & 12, cette rśduction peut etre śvaluee pour 1986 k 60 milliards d’ścus, soit erwiron 1,5 % du PIB. Mais elle a śvidemment, en sens inverse, rśduit les capacitśs d’achat des pays exportateurs de pśtrole, et donc les exportations de 1’OCDE vers ces pays.

Si la CEE a indiscutablement gagnś par le jeu des termes de 1’śchange (le baril de pśtrole coute deux fois moins cher en termes rśels, c’est-ś-dire en volume de produits a exporter pour le payer), elle n’a pas vu ses dśbouchśs extśrieurs augmenter.

La dśvaluation de fait (puisqu’il s’agit de taux flot-tants) du dollar n’a pas entrainś le rśśquilibrage de la balance exterieure amśricaine ; il n’y a pas lieu de s’en śtonner outre mesure, c’est trśs probablement une tmanifestation de la classique courbe en J (augmenta-‘tion des exportations dścalśe dans le temps) ; il n’y a pas non plus eu de rśduction massive du dśficit public amśricain, malgrś les rodomontades de la loi Gramm-Rudman, mais il n’y a plus eu de stimulation budgś-taire ; aussi la croissance a-t-elle śtś modique - 2,8 % en 1985 et 1986, contrę 6,5 en 1984 : la po!itique de 1’offre, claironnśe, n’a pas pris le relais de la stimulation keynśsienne, inavouśe, mais rśelle. On a toutefois vu une sensible baisse des taux d’intśret, grace k un net assóuplissement de la po!itique monśtaire.

Nśanmoins celle-ci n‘a pas suffi k amśliorer nette-ment la situation des PVD trśs endettśs, qui ont de plus souffert d’une nouvelle dśtśrioration de leurs termes de rćchange et d'une baisse de leurs revenus d’expor-tation.    i

Enfin l’excśdent commercial du Japon a continuś k augmenter fortement, du fait k la fois de la sous-śvaluation du yen et des obstacles de fait aux impor-tations, que la CEE et les USA dśnoncent rśguliśre-ment, mais sans effet sensible.

L'śvolution extśrieure s’est donc traduite, pour les pays de la CEE, par une amślioration des termes de rćchange, mais aussi par 1'absence d’une stimulation k l’activitś śconomique par les exportations vers les pays tiers. C’est donc sur elle-meme que la Commu-nautś a du compter.

Les rśsultats de 1'annće 1986 ne sont pas nśgligea-bles :

—    l’inflation a continuś a diminuer, atteignant avec 3,7 % un niveau qui n’avait pas śtś connu depuis 1970 ;

—    la croissance du PIB en volume a repris un niveau (2,5%) qui ćertes reste loin des rśalisations de la dścennie 60,• mais contraste avec la stagnation autour des annśes 1980 ;

—    tout en maintenant une hausse apprściable de la productivitć,ł la croissance a śtś suffisante pour per-mettre une Iśgśre progression de 1'emploi;

—    enfin — on y reviendra plus loin — la conver-gence des śvolutions śconomiques des pays membres s’amśliore.

Toutefois :

—    la hausse de la population dśsirant un emploi demeure apprściable, si bien que le taux de chómage, s’il est stabilisś, ne diminue pas ;

—    le dśficit des administrations publiques, s’il baisse un peu, demeure k un niveau excessif, et le rapport au PIB de la dette publique continue k augmenter.

La progression de l‘activitś śconomique, on l’a dśjś dit, a śtś tirśe essentiellement par la demande intś-rieure : consommation privśe, mais surtout investisse-ment, qui manifeste une reprise substantielle (+ 4,2 %) ; toutefois, celle-ci succśde k des annśes dśprimśes, si bien qu’on ne fait que dśpasser k peine en 1986 le volume de 1980 ; l’effet en est śvidemment une crśation encore insuffisante de postes de travail pour amorcer une nette rśsorption du chómage.

Au total, un bilan nuancś : succśs sur le front des prix, reprise de rinvestissement, pas d'amślioration en ce qui concerne le chómage. Pouvait-on faire mieux ?

Une rśponse synthśtique k cette question tient en deux phrases :

•    Chaque pays a fait des efforts dans le bons sens, qui ont tous śtś couronnśs de succśs.

•    Une meilleure coordination de ces efforts, leur misę plus systśmatique au service d'un projet commun, la valorisation des synergies possibles, auraient vraisem-blablement permis d’obtenir de meilleurs rśsultats.

Cette rśponse peut śtre explicitśe par un regard successif sur les diffśrentes composantes d’une stra-tśgie de croissance pour 1’emploi, politiques monśtai-res et budgśtaires, amślioration des marchśs, attitude des investisseurs.

Les regles a suivre en politique monetaire sont clairement exprimśes dans le Rapport annuel. « L’un des premiers objectifs de la politique monśtaire est d’atteindre et de maintenir un haut degrś de stabilitś monśtaire, ce qui est entiśrement dans la ligne de la stratśgie de coopśration. La stabilitś monśtaire com-mande la rśalisation des autres objectifs de la politique śconomique. Rśductrice des incertitudes pesant sur le pouvoir d’achat futur de la monnaie, elle crśe des conditions favorables a un comportement coopśratif des agents śconomigues et rśduit en particulier la

(2) Le Rapport annuel 86-87 donnę le rśsumś suivant : - Cette stratógie a pour objectif une róduction significative et durable du chdmage sur une pórlode de plusieurs annóes. Le chómage qui sóvit en Europo est la consóquence de graves dósóquilibros óconomiques et sociaux, et ne saurait donc ótre óliminś par des mesuros pontuelles qui ne traitent que les symptómes. La stratógie communautaire s’attaque aux causes profondos du chómage par une approche intśgrśe des aspects macro- et micro-óconomiques et de la dimension sociale du problóme. Sur le plan macro-óconomique, elle demande que i'accrols-sement modóró des salaires róels solt maintenu encore un certain temps, tout en assurant, slmultanóment, une óvolution approprióe de la demande conforme aux exigences de la stabilitś. C est cette combi-naison qui renforce la rentabilitó, rinvestissement et 1'emploi. Au niveau micro-óconomique, il importe d’amóliorer 1'adaptabilitś des marchós des bfens, des servlces, des capitaux et du travail en tenant compte des aspects soclaux, et II Importe de promouvoir, en particulier, la crśation de nouvelles entreprlses, la formation professionnelle et la misę en ceuvre des nouvelles technologies. Une telle action facilite 1'indispen-sable mutation structurelle. donnę une nouvelle dynamique ś 1'śconomie et permet d'amśtiorer la compśtitMtś de 1‘śconomie europśenne en tirant parti des avantages du grand marchś Intśrieur europśen ».

Pour un exposś synthśtique plus dśtaillś. cf. notre rśsumś du Rapport annuel 1985-86. Revue du Marchś Commun. dścembre 1985, pp. 603-610.

REVUE DU

MARCHŚ COMMUN, m 305, Mars 1987

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