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TROIS CHAPEAUX DE SASSOM

PREMIERES ROBES D

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LA MODK R8T-BI.ŁE VOYAN.'E ? — LES feTOFKES A DOUBLE KACE.

K f,A MODK. — LA MODK DES BOUTONS.

I.KS '•OI'l.3URK

a modę dc cette aimće cst-d’< jnlie on łaide? L'dvolutiou assez acccn-^ł tude qu»le a marquć depuis qucl-ques aiwćes a-t-elle prochu* nn rfcultat nćfaste on plaisant k voir?

Oucstion troublantc, quest:on complcxe.

On trds ddlicat artiste, dor.t le talent sagę ct sobre nc verse dans aucur.e excen-tricitd. affirmait devant moi 1’uutre jony. avec unc indiscutable bonne foi,que jamais Ja modę ue lui avail paru. plus quen cm demiers tempo, gracieuse et seyante.

Cependnnt, il taut avouerqne lamajoritd des hommes — ct mćme <.cs femmes — la trouye audaciruse ct satis grice. Ouyrc-t-or. un jounial de modę. !es cxclamations sc croiswit: « C'ctt horriblel je ne porterai juinuis cela... etc. *

Que coDClure dc dcux cpiniona si diarr.ć-traTement cnposdes?

L'une et 1’autre sont j ust es.

L'artiste dont je vous parlc, a pou’’ femmc unc nwissante pelite crdature, poupće vivantc, pr6dcnx tana gra sur iaątiellc loutc modo originoie et hardie devicul dćlicieuse. queUe qu’elle soit. Ii est donc certain que retlc crćature d’cx-ception gagne a une modę d’cxccption qui la met cn valcur, alnrs qu‘dle teraso ou ridicnlisc des femmes neoins Cavoristes.

Mais edles-ci, A leur tnur, oot un pen raisoa de se plair.dre, car il est certain quc h modę actuellc frise de triis prds l'extra-vagance et r.e peut conuenir k des femmes aimant A s'habfller simplemerit.

Quc ccllcs-ci se rassurent. Un chatige-meut est pro babie, presąne certain. Car rinsucces dclutar.t dc la iupe-culotte r.ous a rameue &ux ruodes dc la saison dcru&rc, et il est impossible que les maitres de la couture n’essayeut pas de prendre leur rcvanche cr. nous crdant pour le plein iii quelquvs rnodćlcs inćcits, dont Pesthdtiąue sero — espdron$-'.« — plus A la poridc de toutes.

Pour !e moment, une nouvdlc grandę maison trds simfc dc U jeune troupc fćmininc dc la Comćdie-Frar.ęaise, essaye dc garćcr qudque cliosc de la jnpe-culotte dtlaissde. Elle a imagine des jnpcs assez amples, avec sur le railieu du dcvant, un dtroit tablicr tout droit, auąuel sc rattaebe les ofttćs par la doublure seuleir.cn t. L’efiet est scnsiblcment lc mórae, mais enfin ce u’cst pas tout k fait cela, ct cette nuance d6cidequelques hfeitantes.

Cest assez joli pour les robes dc mous-sełine imprim^os qui seront un des sourires dc rótó, ct cela se rćpćtcra pour la gwadins, rever.uc trfcs eii faveur et aossi les foulares a pois ou p<^kin^3, qui accaparent lout lc reste du succ&s.

Le chic consistc — w 1’ćtoffe n'est pas double face — A cn ćonner 1’illmion ou Ł obtenir cn lamdłangeant avec un uni, des effets de revers aui se rćp&eat k la jupc et an corsage ou a la jaąuette.

On les voit en bleu de plusieurs tons, en blen ct rouge, en rougc ct noir ou rouge ct blanc, cn bletl et vert ou vcrt et noir. Le dornier chronom^trage assure mfane une sensible arance an vert; le rougo, parti nn peu trop t&t dans la saison est tombć bien vite dans le domaine de la confection, cc qui est en mćinc temps 1’indice d'un gros

succćs, ur. s:gnc certain U* -N'*    cr

d'abandon de la part <lcs v.Vi: i! le. .iló-gantes.

Le vert et le bleu intenso >•»*>• •! ..iMeurs les couleurs k la modę et on voi: jtk^iih ''ca cerises en vclours bleu ct vert ^..rui-- ic.< chapeaux.

On poerrait d'ailleurs repćto :iu >ufet du jeu des couleurs ce que je v.vj : au debut dc cette chrouiqi c A pr» j** dc la f<*nne: Tćclat des nuances un peu exccntriqucs ne favorisc que les !t<N icunes et trfrs jolies femmes.

Pour parlcr de formę plus courarte. disons bicn vite qu’en attenrlant lc mo-dćlcscnsationnd, Ja favenr dc la majnrii^ reste k la double tuuiqr.e dont on ne se l&sse pas, ctu- elle sera, pour l'ć!ć surtnut. un jol: pr4texte a gińpures er k broderies; mais elle est presque. toujours. maintenant. fendue sur le cdt^, et vok)nticrs d'une etoffe pJusejraisse que la jupe, c'est-A-diK* l’invcrsc de cc quc noits pratiquk>ns cct hivcr'

Par cxcmple, on vcna tr6s bior. unc tunique de grosse si-rge rougo on bleu de roi repuse: sur unc jupc dc bberty voi)će de moussc.ine coire. Cc u'e3t pas plus laid, et c'est difKrent, ce qui est ćnomc. La taiile est trts haute, tout k fait empire, avec une tendancc k rcdcsccndrc un pen pour .es toilettes habill^es. Elles restient ćpaisses, se rapprochant bien plus de I .dćal dc la statuaire giecquc quc de celu i qui fut lc nbtTe pendant cinq siecles et plus, car il faudrait remonter au rnoyen-3ge pour retrouver une taille aussi fibro que nous la porions actue.lement.

* U y a quelques jolis ckJtails nouveaux. L'einpifccement, par cxemp1e, mon te Irćs haut au milieu du devant, pour baisser scnsiblsir.cnt sur les epaulcs; lo dessus des manches scmfcle aiusi costiiracr 1’encolurc. pr. voit beauconp moins de robes sanscoJs: presque toutes ont un col montant cn tulić uni ou er. tulić point d>sprit, gamis dc minuscujes petits boutons d*or ou (1'acier. Ces boutons se rćpAtoct A profusion sur les rranchcs, sur la ccinture, sur la fente dc la tuuiqce. Cest la garriture du jour.Pour nos tailleurs, k part. bien entendu. les ćtoffes double face, on emploi© surtout le surah k grosses c6tes, plus ncuyeau que le Ifocrty et surtcwit ayar.t J'avantage de bcaucoup moins s’Arai)kr.

Les nuances les plus usitćcs sont le bleu marinę, ct le noir gami de \^rert. La jupe semble s’ouvrir sur ur.e sous-jupc, avcc un grand revers fixć par des boutons.

La jaąuette la plus nouvellc formę bplóro deyant et h:\bille directoirc der-rtóre; mais comme elle est asscż difficile k porter,_on fait aussi la jaąuette ki taille courte a basquc rapport^c, rayde horizon-tniemer.t si 1'dtofi‘e est k raics, alors que le corps de la jaąuette sera raj'ć yerticalement. Dans cetto cliffdrcnce du sens dc 1‘ćtoffc pour les diffćrentes partics da costcmo rdsidont toute la difficultć ct le chic rlu costume Les majichcs sont trte longucs, renant jusąue sur la main, avec des enga-gtanles dc dcntellcs jauries qui forracront aussj le jabol. Ce genrc de costunre est sunpie, chamłant, pourra aller k toutes en en variant babilemer.t les couleurs.

Marie-Anne L’Hkureux.

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