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propres besoins” (Notre auenir a tous, rapport de la Commission mondiale pour le developpement et renvironnement, 1987). II est cependant encourageant de constater que dans une sorte d’approche methodo-logiąue efficace, des indices ou des indicateurs soient proposes pour le mesurer. Mais au-dela du jargon que le leadership economique actuel fait fleurir dans la diffusion des idees et des attitudes, que signifie concretement ce mot pour une institudon patrimoniale comme le musee, pour une organisation internationale comme PICCR0M?
Definition d’un musee
“Institudon permanente, sans but lucratif, au service de la societe et de son develop-pement, ouverte au public et qui acquiert, conserve, cherche, communique et expose les temoins materiels de Lhomme a des fins d’etudes, d’education et de divertissement.” Telle est la definition du musee proposee par le Conseil International des Musees (ICOM) et partagee par la plupart des professionnels a travers le monde. Peut-on alors douter qu’un musee, dans son essence, soit une institution de developpement durable? II faudrait comparer cette definition a celle, par exemple, de 1’usine, proposee par les industriels ou les economistes, pour convenir que nous sommes en plein developpement durable, du moins dans le principe. Et si Fon arrive a soutenir, sans parti pris, qu’un musee ne participe pas au developpement durable dans sa communaute, c’est tout simplement parce que celui-ci a oublie sa mission premiere, sa raison d’etre. Malheureusement, ils sont nombreux, ces musees qui n’en portent que le nom et qui ont oublie la cathedrale pour la pierre.
DICCROM “a pour mandat de creer ou ameliorer les conditions permettant la conservation des biens culturels au plan mondial.” Pourquoi conserver? Parce que “la conservation du patrimoine engendre un sentiment d’identite culturelle, essentiel au developpement et a la stabilite socials.”
Si Lon admet que, tres souvent, les affirmations d’identite culturelle ne font que traduire des protestations particulieres de dignite humaine, et que cette derniere expression peut remplacer la premiere, on conviendra que ces textes fondamentaux positionnent 1TCCROM au coeur du developpement durable.
La vraie question est donc celle du travail de cette organisation internationale, de ses programmes, de ses activites par rapport a sa finalite. Ayant la chance de participer depuis plus de dix ans a Laventure de cette maison je repondrai a partir de ce que je connais le mieux, le programme PREMA (Prevention dans les Musees Africains).
Quand fiirent lancees en 1986 les premieres actions PREMA, la situation des musees en Afrique sub-saharienne etait plus que preoccupante. Des collections entieres, temoins des cultures africaines, disparais-saient, sans que le personnel en place reagisse de faęon adequate. LICCROM qui publiait a l'epoque un Repertoire intemational des insłitutions donnant une formation en conser-rntion des biens culturels pouvait aisement se rendre compte du fosse entre les besoins en conservation et ce qui tenait lieu de formation au personnel des musees africains.1 Une enquete fiit realisee en 1988 pour preciser les contours du probleme. Une fois les resultats disponibles, le programme PITEMA 1990-2000 fut lanęe sur dix ans avec pour objectifi :
d’assurer la conservation des collections des musees africains situes en Afrique sub-saharienne.
d’etablir un reseau de professionnels africains responsables de la conservation du patrimoine culturel mobilier et immobilier et de la formation futurę.
Le developpement durable selon 1TCCROM
En relisant attentivement ces deux objectifs, il apparait tres clairement que dans le premier LICCROM ne faisait que reaffirmer son mandat en Afrique, alors que le second laissait entrevoir une veritable strategie par rapport aux specificites de cette partie du monde.
Alain Godonou ancien dirccteur du Musee Honme d orto-Novo au Benin, collabore depuis longtetups de faęon tucuse avec PREMA. En effel, Alain a etźle premier participant PREMA a organiser et gerer un cours national et sous-regional dans son fktys d’origine, le Benin.
Apres avoir suiiń le cours PREMA UNI86, Alain est deoenu coordinateur de plusicurs cours PREMA. En 1995, il obticnt le D.E.S.S. de cotisermtion prbentioe d rUnioersite Paris I.
Im nieme annee il rejoint Vequipe PREMA d Romę en tant qu,assistant-coordinateur du programme. Alain est ensuite charge du dfacloppemetit et de la promotion de PREMA dans les regions jrancophones du continent ajricain. U a jouS un role important dans la creańoti dc la maison PREMA d Porto-Nouo od il dirige actuellement VE.PA.
(Ecole du patrimoine africain).
Alain a confance en certaincs competences qui, dejd,gerent la consewation dans les musees de son pays. II appelle touufois a plus d 'autonomie pour les musees, en insistant sur le bcsoin pour ces demiers de saisir la chance de s’autofinancergrace d la realisation de guides culturels et touristiąues et de CD-Rom. II affirme en effet que “nous dewms financer nos propres actiuites pour ne pas dependre uniquement des sponsors. ”
le de Gael de Guichen et Cynthia Rockwell intitul uFormation dans les domaines de la
”Museumn0 156,vol.34, 1987)
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