834706846

834706846



184 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

§ 3. — SOLUTION D’ENSEMBLE; JUSTICE ET CHARITfi,

Apres avoir etudie le role de premier plan que saint Thomas dans ła Somme accordait defmitivement a la charite, nous nous 6tions demande s’il assignait vraiment encore un role a la justice ? La discussion precedente a montre qu’il faut repondre par l’af-firmative.

Degageons maintenant les resultats: dans 1’acte d’aumóne:

1)    II peut etre question de justice, mais au sens analogique, quand on parle de la vertu de liberalite, laquelle, du reste, n’exerce pas d’influence positive sur lui, mais facilite simplement son essor; de meme quand on considere 1’acte d’aumóne corporelle ou spiri-tuelle, puisque par sa ressemblance avec la piete il implique un certain dii.

2)    II peut s’agir aussi de justice au sens propre, car Tacte daumóne est un du legał, qui comporte les trois notes specifiques de cette vertu speciale: un dii a un autre, un dii strict, un dii dont on peut s’acquitter exactement.

A) Justice et charite. Mais si charitó et justice s’unissent dans 1’acte d’aumóne, ii reste a voir dans quelle mesure, il reste a consigner leur jeu respectif.

Saint Thomas enseigne que la correction fraternelle, acte d’au-móne spirituelle, est un remede au peche d’autrui, mais que le peche ayant deux aspects, l’un personnel (m quantum est nocirnm ei qui peccat), 1’autre social (m quantum v er git in nocumentum aliorum, qui ex eius peccato laeduntur vel scandalizantur; et etiam in quantum est in nocumentum boni communis, cuius iustitia per peccatum hominis perturbatur), la correction presentera egalement deux aspects: le premier, celui d’un remede a un mai personnel qu’on veut remplacer par un bien, et par la elle sera oeuvre de charite; le second, celui d’un remede a un mai social, au tort



Wyszukiwarka

Podobne podstrony:
118 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE burine, et uniquement dans ce cadre, qu’il faut lirę ses Solutions aux g
164 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE obj. 2) et a laquelle il avait repondu qu’elle procedait de l’avarice en
166 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE afin de 1’adapter aux horizons nouveaux d’une philosophie chre-tienne. D
168 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE essence et generale par son influence, son imperiumx; ce role enfin nous
172 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE d’un du morał, lequel, s’il donnę lieu a des relations juridiques (et c’
174 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE homines bene ordinentur ad communicationem cum Deo. Homo autem Deo coniu
178 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE a servir a tous, etant un du naturel, offre spontanement prise a rordonn
180 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE communication obligatoire, qui ne se restreint pas au superflu, mais emp
182 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE pas encore au pauvre. Or, 1’aumóne est essentiellement le don d’un bien,
186 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE 2«, 108, 3, ad 4). La justice, au contraire, dont 1’acte est d’etre ad a
86 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE ratims bonus qui doit faciliter le travail de la volonte. Si donc les obj
88 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE complissant le precepte on poserait donc un acte exterieur qui serait de
92 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE Id la justice prend nettement le pas sur la misericorde; bien plus, apres
98 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE simplement s’entendre subjecło et essentia, parce que l*une et l’autre ve
100 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE tion nouvelle en distinguant trois sortes de necessite, qui toutes trois
106 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE mandement de Dieu, et qui par la est dit jus te. II y a ici obliga-tion
112 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE d. 33, q. 3, a. 4, sol. I). On nous dit pourtant a ce passage du IV Sent
114 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE ciation deja pressentie n est pas revelatrice par elle-meme, parce que s
120 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE spirituel, et par consequent ii a en lui un titre suffisant de maitrise

więcej podobnych podstron