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Fig. 1. - Geodynamical situation of the Marseilles Oligocene basin (in re-gard to the West-European rift).

The continuous lines correspond to the lincaments (dotted under recent cover), and the clouds of dark dots represent the main outcrops of Oligocene deposits.

Fig. 2. - Carte geologiquc simplifiće de la zonę des Camoins, indiquant la situation des thermes et dc la minę de soufre.

Fig. 2. - A simplified geological map of « Les Camoins» area. showing the situation of both sulphurous spring and sulphur minę.

Nous avons pu montrer [Nury et Rousset, 1986] que le petit bassin de Bandol se trouvait sur le passage de courants fluviatiles qui rejoignaient celui de Marseille, depuis les reliefs de socle mćridionaux. Le premier constituait une aire peu subsidente en amont du second, «pikge a sćdiments» en extension active, au dćpdt-centre duquel on peut estimer a plus de 1 000 m 1’epaisseur cumulee des depots du Stampien et de 1’OIigocene terminal. On peut cependant remar-quer la relative faiblesse de cette subsidence par rapport & celle des fossćs du rift, de profondeur pluri-kilometrique et meme, a celle de la petite «fosse h sel» de Manosque dans lequel la halite seule atteint 1 000 m de puissance [Carte Geologique de Manosque, & 1/50000, 1972].

* Les gisements de soufre sćdimentaire oligocene de France sont tous localises dans la partie actuellement me-diterranćenne. II en existe quatre : Malvezy dans le bassin de Narbonne-Sigean, Biabaux et les Tapets dans celui

- d’Apt-Forcalquier, et les Camoins. Dans tous les cas, comme les depots evaporitiques oligoc£nes, de 1’Alsace [Fontes et al., 1991] a la Basse Provence [Fontes et al., 1980], ils sont lićs h des milieux de depót laguno-lacustres, sans influence marinę. Des arguments gćochimiques, no-tamment la pauvrete en alcalins et en halogenes [Magnan, 1992] en apportent la demonstration. A l’exception du soufre lie aux diapirs petrolifóres du Sud-Ouest, ces quatre sites constituent les seuls gisements de France metropolitarne, et eux seuls ont ćtć exploitćs pour le soufre.

II apparait important de connaitre les raisons de la pre-sence de ce minerai sur seulement quatre sites. Cette rela-tive raretć surprend en comparaison de la frćquence et de 1’importance quantitative des gisements du Mioc&ne de la Paratethys [Rouchy, 1979). Elle ćtonne par rapport a la frć-quence et a l’extension des depóts-centres a sulfates et /ou chlorures de 1’Oligoc^ne. Que se passait-il de special a Mal-vćzy, Biabaux, les Tapets ou les Camoins?

La particularitć la plus intćressante du sćdiment des Camoins est donc la presence, avec le gypse, banał dans les sćdiments lagunaires du Stampien, du soufre natif. La contribution de la microbiologie a ete essentielle pour dć-finir les conditions favorables a la formation, au dćpot et a la conservation du soufre sous sa formę elćmentaire dans le biotope, tandis que Rapport palćo-environnemental de la gćologie a permis d’expliquer son caractere exceptionnel dans les depots de cet age et de ce type. Une rćflexion plus generale, sur les milieux actuels et anciens, resulte de la rencontre des deux disciplines.

On ne s’etonnera donc pas de constater qu’& un exposó gćologique, ćtroitement lie au terrain et aux ćchantillons des Camoins, succdde une partie plus spćcialement consa-crće aux hypotheses microbiologiques. Celles-ci ont etć dta-blies a posteriori, sur l’observation de cas actuels, afin d’interpreter la spćcificite du site. C’est sur la base de ces deux dćmarches successives et complementaires que notre etude peut expliquer la misę en place du gisement des Camoins. Par extrapolation, elle permet de suggerer une ori-gine similaire pour les quatre sites franęais precitćs, et de degager des lignes gdnerales permettant d’interpreter les conditions de la sćdimentation de soufre dans des lagunes Continental es.

I. - Situation du gisement de soufre des Camoins

A) Situation geographiąue

Les Camoins sont situćs, de nos jours, a 1’est de la ville de Marseille, en bordure nord de la vallće de l’Huveaune et au sud du massif d’Allauch (fig. 2). Ućtablissement ther-mal se trouve dans le vallon de la Treille, h environ 130 m d’altitude.

Buli. Soc. gćol. Fr., 1996, n° 3

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